UNE RUCHE DE
BIODIVERSITÉ
La Ruche du Géant s’inscrit dans une volonté de repeuplement et de protection des abeilles mellifères.
Elle retranscrit parfaitement le plaisir qu’on trouve à observer la planche de vol, voir vivre et se développer naturellement la colonie au gré des saisons et des essaimages, sans volonté de production.
POURQUOI CETTE RUCHE ?
La Ruche du Géant est le fruit d'un long travail de recherche. Sa structure s'inspire de la ruche SunHive. Ce Modèle en paille recouvert de torchis a été conçu et dessiné dans les années 70 par Guenther Mancke, un sculpteur allemand.
Sa forme ovoïde reprend la structure d'un essaim sauvage. Le nid à couvain (oeufs, larves et nymphes), centre névralgique de la colonie est disposé de manière centrale. Les provisions (miel et pollen) sont disposées autour de ce dernier pour un développement optimal de la colonie. La Ruche du Géant est respectueuse des abeilles et présente selon moi des avantages techniques par rapport à la SunHive.
Elle n'a qu'un point de fixation, sa forme réduit la prise au vent et la rend stable. Ceci ouvre de nouvelles perspectives : il est par exemple possible de la suspendre à plusieurs mètres de hauteur, dans un arbre ou sur une structure, comme le serait un essaim sauvage. Son isolation en torchis (crottin et chaux) recouvre la paroi intérieure, ce qui protège le torchis des intempéries, elle ne nécessite donc pas d'être installée dans un endroit abrité.
La terre cuite (grès chamotté) résiste au gel grâce à une cuisson à plus de 1200°c et permet une bonne régulation thermique. En été, cela limite la barbe à savoir l'obligation qu'ont les abeilles de sortir pour ventiler. En hiver, la porosité de la terre permet une évacuation du surplus d'humidité.
UN PARCOURS
SINGULIER
C’est mon grand-père René qui me transmet le virus de l’apiculture. Dès l’âge de 16 ans, je fabrique mes premières ruches en bois qui accueillent des essaims naturels. Passionné, je passe mon brevet professionnel d’apiculteur à Hyères quatre ans plus tard.
Débute alors une apiculture vagabonde, je quitte la Provence pour le Canada, je découvre les méthodes de production intensive, les camions citernes de sirops pour nourrir les abeilles, les antibiotiques, les cheptels de plus de 4000 ruches.
Je quitte le Canada pour le Sahel et passe de l’exploitation industrielle à l’apiculture de cueillette, avec des apiculteurs nigériens je découvre des techniques traditionnelles ancestrales.
Je poursuis mon périple en Australie où je m’engage dans une saison apicole en transhumance permanente à travers le Bush.
De retour en France, d’autres activités telles que la céramique m’intéressent au point de passer un diplôme de céramiste à la Manufacture de Sèvres. Ces deux passions et mon expérience ont contribué à voir naître la Ruche du Géant, pensée et développée pour le bien-être des abeilles et l’équilibre de la colonie. Comme mon grand-père jadis, j'ai transmis à mon fils cette passion. Aujourd'hui nous travaillons ensemble à la réalisation de la Ruche du Géant.
Laurent FARAUD - Apiculteur Céramiste
COMMENT SE COMPOSE LA RUCHE DU GÉANT
TIGE DE FIXATION & CHAPEAU
La tige maintient la ruche et permet de la suspendre tandis que le chapeau qui surplombe la hausse empêche les infiltrations d'eau dans la ruche.
HAUSSE
Cette partie émaillée est amovible, elle permet d'observer l'intérieur du corps, de mettre en place une isolation en paille pour l'hiver et éventuellement de faire une petite récolte.
PLEXIGLAS
Fixée en haut du corps, cette pièce fixe empêche l'accès à l'homme au corps de la ruche. Une ouverture permet cependant aux abeilles d'accéder à la hausse.
CORPS DE RUCHE
Isolé en torchis, c'est ici que les abeilles développent leur colonie en produisant du miel et en élevant du couvain. Afin de les laisser se développer sans les perturber, cette partie est inaccessible à la main de l'homme.
PLANCHE DE VOL
Véritable clé de voûte de la ruche, elle permet aux abeilles d'accéder à cette dernière.
FABRIQUÉE
AVEC
AMOUR
ALLIER OBJET D'ART ET
DÉVELOPPEMENT DURABLE
La Ruche du Géant est confectionnée dans notre atelier à Malaucène. Le chapeau qui surplombe la hausse ainsi que la planche de vol sont tournés et façonnés à la main. Le corps et la hausse sont formés par estampage, c'est à dire en appliquant des bandes d'argile sur un moule en plâtre. Toutes ces pièces sont enfournées après 3 semaines à 1 mois de séchage. Elles sont cuites une première fois à 900°C avant une cuisson finale aux alentours des 1200°C.
DES COLONIES
AUTONOMES
L'absence de cadres dans cette ruche permet aux abeilles de développer le nid à couvain sans les contraintes qui leurs sont imposées habituellement. En apiculture traditionnelle, l'apiculteur intervient en permanence sur la structure de la colonie, modifiant la disposition du couvain et des provisions. Lors de ces interventions, le nid à couvain subit de fortes pertes thermiques que les abeilles doivent rattraper le plus rapidement possible, ce qui provoque un stress et réduit l'espérance de vie des colonies.
ILS EXPOSENT NOS RUCHES
